La création du Fonds Malgache de Formation Professionnelle (FMFP) n’est pas une initiative propre à Madagascar. Et Madagascar est loin d’être pionnier sur ce domaine. Bien avant la Grande Ile, d’autres pays se sont lancés sur cette voie. C’est le cas de la Côte d’Ivoire qui, dès 1991, se dote d’un fonds de financement de la formation professionnelle : le Fonds de développement de la Formation professionnelle (FDFP). C’est à travers cet organisme que le gouvernement ivoirien met en œuvre son Programme de valorisation des Ressources humaines (PRVH).
Lors d’une réunion le 10 mars 2020 à Daloa, les cadres de l’antenne régionale du FDFP ont évoqué le défi majeur que l’organisme doit relever au niveau local : le financement est à la traîne et ne suit pas le rythme des autres régions. Le financement souffre plus ou moins d’un manque d’intérêt des entités concernées par les actions du FDFP. Afin de doper l’enthousiasme local, une solution a été trouvée par le chef d’antenne régional. Il s’agit de déployer une stratégie de communication pour davantage faire connaître le FDFP à la population.
Le Fonds Malgache de Formation Professionnelle
Le FMFP ne rencontre pas de problème de financement. Néanmoins, tout comme le FDFP en Côte d’Ivoire, le FMFP a pris à bras-le-corps la question de la sensibilisation. Nos équipes sillonnent inlassablement le territoire malgache pour présenter aux salariés et aux entreprises leurs droits et leurs devoirs en matière de formation professionnelle continue et de formation pré-emploi. Elles les informent sur la manière dont ils peuvent tirer parti des avantages que leur offre le FMFP.
Madagascar a certes mis du temps à prendre le virage de la formation professionnelle en entreprise. Il n’en demeure pas moins qu’il est en train de rattraper son retard et à la vitesse de l’éclair en plus. Le FMFP se développe très rapidement et connaît un réel succès auprès à la fois des employeurs et des employés.